Stéphanie Aten

EDITO

Le printemps... La saison de la renaissance. Les feuilles sont de retour, dans mon environnement comme sur mon bureau.

La paperasse, tout d'abord. Les formalités de déménagement me plongent dans une gestion administrative chronophage et énergivore, mais c'est pour le meilleur. Le mois de mars aura été tendu : la crise du logement n'est pas un mythe, et ce n'est pas tant le manque de biens disponibles qui m'a posé problème, que les exigences de propriétaires déconnectés des réalités socioéconomiques. Mais une bonne étoile semble m'avoir accompagnée sur le chemin me ramenant à Angers, en me permettant de décrocher un logement que j'ai hâte d'investir ! Vivement le mois de mai...

La création, ensuite. Tandis que le projet Noëlla Rouget se trouve ralenti par un manque criant de ressources financières, ne nous permettant pas de lancer les répétitions dans des conditions professionnelles, d'autres projets se débloquent. Mon agent est parvenue à récupérer les droits de Remparts, qui repart à la conquête des producteurs sous la houlette de mon consultant audiovisuel, Philippe Lornac. Dissidente a suscité le vif intérêt de Merlin productions, qui doit rendre son verdict courant avril. Et je ne peux me résoudre à l'idée de lâcher Les Enfants de Pangée, dont l'histoire est de plus en plus raccord avec notre actualité... En complément d'une adaptation sérielle, l'idée d'un podcast commence à germer.

La saison des feuilles... Le retour à la vie, la résurgence, un environnement verdi pour recommencer à créer... Le printemps s'annonce des plus embellis.

J'aime mon job alimentaire

Je n’aurais jamais cru pouvoir le dire un jour. Mais c’est vrai. J’aime mon job alimentaire.

Vivre de ses revenus d’auteur est non seulement extrêmement rare, mais également très aléatoire. Pendant six ans, j’ai essayé, j’ai tout donné, et j’ai fini par abandonner. Travailler continuellement sans être payée et pour un retour sur investissement quasi nul pour 90% des projets a fini par m’user.

Je rêvais de pouvoir enfin gagner ma vie décemment, mais en recourant tout de même à mes compétences rédactionnelles. En 2018, j’ai découvert le métier de Rédactrice de comptes-rendus. Et tout a changé.